Le Suédois Douglas Lundberg (29 ans le 17 septembre 2020) est loin d’être un inconnu dans le paddock. Dès 2005, il participait déjà à des épreuves internationales CIK-FIA en Junior. Après un passage en KF, il a commencé à briller aux avant-postes en KZ2 dès 2008, avant de devenir vice-Champion d’Europe dans cette catégorie en 2014, dans la foulée de sa première grande victoire à Kristianstad près de chez lui, en Suède. Depuis, il est un animateur régulier de la catégorie KZ et court cette année pour le team officiel Lenzo Kart.
Vous roulez en karting depuis de nombreuses années, vous avez également couru en automobile. Comment trouvez-vous la motivation pour continuer saison après saison?
Depuis que j’ai débuté très jeune, en 1998 à l’âge de 7 ans, je suis passionné par les sports mécaniques et tout particulièrement par le karting. J’aime vraiment ce que je fais et je dirais même que je suis encore plus motivé qu’il y a quelques années. Dès qu’une course se termine, je pense déjà à la prochaine et j’attends avec impatience de pouvoir m’installer à nouveau dans un baquet ! J’espère pouvoir encore rouler de nombreuses saisons. Certains pensent qu’à un certain âge, un pilote n’est plus aussi rapide, mais ce n’est pas mon avis. Au moins jusqu’à l’âge de 40 ans, on peut rester très performant, surtout en KZ où l’expérience compte beaucoup. Après, en termes de résultats, cela dépend plus du matériel dont on dispose et de l’équipe dans laquelle on roule.
Vous avez participé à des épreuves GT en 2018. Est-ce votre souhait de poursuivre dans cette voie?
En 2017, j’ai tenté ma chance en LMP3 lors d’une course au Red Bull Ring. Puis, j’ai eu l’opportunité de piloter une Ginetta de l’équipe Speedcar dans le cadre du Championnat de France GT4 en 2018. Ce fut une belle aventure et j’ai obtenu deux podiums avec un équipier français. Mais cela m’a permis de comprendre combien j’aime le karting, ce qui explique que je m’y consacre désormais à 100%. Il y a un peu plus de 10 ans déjà, j’avais dû arrêter le kart durant un petit moment pour des raisons financières. Ce fut très dur et j’étais particulièrement motivé lors de mon retour.
Est-il difficile de trouver une place dans un team pour courir en KZ?
Oui, bien sûr. De plus, pour tenter d’obtenir de bons résultats dans cette catégorie, il est préférable d’intégrer un team d’usine. Les places ne sont pas si nombreuses.
Pour quels teams avez-vous couru?
Beaucoup ! J’ai côtoyé plusieurs teams privés, dont certaines grandes structures comme CPB Sport ou Ward Racing, mais aussi des teams officiels: Kosmic, Intrepid, Mach1 et maintenant Lenzo Kart. Ce n’est pas la plus grande usine, mais je m’y sens très bien. Ils ont beaucoup d’ambitions et travaillent sans cesse pour améliorer leurs produits, qui sont fabriqués dans leur usine en Sicile. Pour moi, c’est un challenge intéressant, j’essaie constamment de donner le meilleur de moi-même pour porter l’équipe aux avant-postes. Par exemple, j’étais particulièrement heureux lorsque nous avons gagné une course de la WSK à Adria en 2019.
La nouvelle du décès de Konstantin Kapetanidis a dû être terrible pour l’équipe et pour vous?
C’est exact, nous avons tous été dévastés. J’ai eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec Konstantin en début de saison à Lonato. J’ai découvert un jeune garçon charmant et joyeux. Il aurait dû être à mes côtés lors des Championnats d’Europe et du Monde FIA Karting cette saison. C’est dur à vivre, je pense souvent à lui !
A quoi correspond le sticker “Douglas Driving Experience”, qui est posé sur votre kart?
C’est la société que j’ai créée il y a quelques années, car il m’arrive de coacher d’autres pilotes durant la saison, en Suède ou ailleurs, entre les courses auxquelles je participe.
Quel est votre meilleur souvenir?
Je ne suis pas spécialement enclin à regarder vers le passé, je préfère me concentrer sur les courses à venir. J’ai malgré tout connu quelques très bons moments, avec plusieurs succès et podiums dans mon pays ou dans des épreuves internationales importantes. Ma victoire lors de la manche suédoise du Championnat d’Europe KZ2 en 2014 avec un châssis Alpha Karting du team CPB Sport fut sans doute l’une des plus belles. Le titre européen était proche ! C’était le premier grand résultat du team de Paul Bizalion. Nous nous sommes retrouvés en 2017, lorsque j’ai réalisé un excellent Championnat du Monde KZ, qui s’est terminé en 7e position. Ce qui m’a permis d’égaler ce même résultat obtenu en 2015 avec le team Kosmic.
Quels sont vos circuits préférés à l’international?
Sarno et Le Mans. En Suède, nous avons également de beaux circuits, comme Kristianstad bien sûr !
Entretien FIA Karting – Photo © KSP