L’épreuve de Sarno de la WSK Master Series était la première compétition internationale à appliquer la nouvelle règle de la CIK-FIA concernant la suppression du contrôle de vitesse lors des départs lancés, que ce soit en KF3 ou KF2. Nous avons demandé au steward attitré de la WSK, Oranzo Di Bari, quelle en était sa première analyse.
”Il ne s’agit pas de juger cette règle après une seule épreuve. Il faudra quelque temps pour s’en faire une idée précise. Cependant, mes observations et les retours que j’ai eu de la part de nombreux pilotes sont concordants. Dans les faits, les accidents n’ont pas été plus nombreux lors des procédures de départs, ni dans le difficile passage du premier virage. Les départs resteront toujours un moment critique dans les sports mécaniques. La sécurité n’a pas souffert de l’absence du contrôle de vitesse.
Par contre, tout le monde a pu constater que les deux files n’étaient pas à égalité lors de l’extinction des feux. Souvent, le poleman en profite pour faire la différence et ce d’autant plus facilement qu’il peut accélérer à volonté. On a vu des concurrents de tête jouer habilement avec le frein et l’accélérateur pour franchir la ligne avec plusieurs dizaines de mètres d’avance sur l’autre file. Les choses sont plus difficiles à juger pour le directeur de course. Quand nous avions la limitation de vitesse, la règle était connue de tous et nous pouvions l’appliquer facilement.
Je ne veux pas dire qu’il faille retourner à la situation précédente qui n’avait pas que des avantages. La vitesse au départ était vraiment très lente et cela pouvait poser des problèmes. Plusieurs pilotes ou team managers pensent que pousser la limitation à 60 km/h aurait été une bonne chose. Je suis personnellement plutôt de leur avis. Je pense qu’il faut des règles précises à ce niveau de compétition. Maintenant, il faut prendre du recul et voir après plusieurs courses.“
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