La saison 2020 interrompue pendant quatre mois par la pandémie n’a pas permis à l’équipe britannique de préparer ses jeunes pilotes comme elle le fait d’habitude. La maîtrise technique des châssis Kosmic et la compétitivité des mécaniques Vortex préparées par One Engines étaient toujours bien présentes, mais le manque de roulage au long de l’année a pu faire défaut. Dans ce contexte moins favorable, le titre mondial de Freddie Slater s’apprécie d’autant plus dans la lignée de celui obtenu par Thomas Ten Brinke l’an dernier.
Le climat de Portimao s’est avéré très changeant en ce début novembre en alternant les journées ensoleillées et les longs passages pluvieux. La pluie, elle-même très variable en intensité, a provoqué des conditions d’adhérence souvent complexes à appréhender, aussi bien pour les pilotes que pour les techniciens. Le sommet a été atteint dimanche pour les dernières manches qualificatives et la finale qui ont dû affronter une piste détrempée.
La sélection s’est opérée plus que jamais à travers les incidents de course : pénalités, sorties de piste ou abandons. Dès les essais qualificatifs disputés sous une pluie fine, quatre des huit pilotes RFM se sont distingués. Dion Gowda prenait la 6e place, Coskun Irfan se classait 11e, Freddie Slater 17e et Rintaro Sato 23e parmi les 89 participants. Le soleil a rapidement séché la piste samedi et les manches qualificatives se sont révélées très agitées avec de nombreux contacts.
Après avoir manqué de peu la pole position, Freddie Slater a entamé un parcours exceptionnel en remontant à chaque fois dans le top 4 des manches sans commettre aucune erreur. Il concluait dimanche matin par une 2e place qui lui valait de pointer au 3e rang du classement des manches grâce à un gain de quatorze positions. Il se trouvait alors en mesure de jouer la victoire depuis la 2e ligne de la grille. Avec sa détermination habituelle, il prenait un excellent départ en tête et s’échappait rapidement. Il était cependant rattrapé en fin de course et devait livrer un combat héroïque pour conserver l’avantage sur la ligne d’arrivée. La bataille était gagnée et bien gagnée, Freddie Slater était couronné Champion du Monde, un après après le sacre de Thomas Ten Brinke.
Ce fut par contre une déception pour Rintaro Sato qui avait été si performant la semaine précédente sur ce même circuit lors de la série Champions of the Future. Le Japonais réussissait pourtant à remporter une manche en signant le meilleur temps, mais une suite d’abandons lui fermait l’accès à la finale. Morgan Carson, Edgar Anpilogov, Tobias Clausen et Lucas Fluxa Cross partaient de trop loin après les qualifications pour parvenir à réduire leur retard au cours des manches.
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