Depuis plus de 12 ans, Matteo Vigano occupe régulièrement les premières lignes des différentes catégories dans lesquelles il évolue. En KF3, puis KF2 et KF, avant de s’orienter vers la KZ2 à partir de 2014, sa rapidité n’a jamais été prise en défaut. Pourtant, sa réussite a souvent été contrariée par des coups du sort défavorables. Avec une persévérance peu commune, Matteo a continué à relever des défis importants et à enrichir son expérience. En 2018, il a enfin obtenu un succès plus que mérité lors de la Super Coupe Internationale FIA Karting – KZ2 sur le circuit de Genk (BEL).
Pouvez-vous retracer les étapes importantes de votre carrière ?
Mauro Pozzi est la personne qui a compté le plus depuis mes débuts. Il ne m’a pas seulement appris à piloter, il m’a aussi montré comment me comporter en dehors du kart, avec les mécaniciens, avec l’équipe. J’ai ainsi évolué au fil du temps avec le team MGM, Birel Motorsport, PCR puis Top Kart avant de rejoindre le Tony Kart Racing Team en 2016. Je suis pilote professionnel pour Tony Kart, je travaille à l’usine, c’est une position enviable, parce tout le monde rêve de faire partie de cette équipe.
Quelle importance attribuez-vous à votre succès de Genk ?
La Super Coupe Internationale FIA Karting – KZ2 est la compétition la plus importante de l’année dans cette catégorie. Remporter ce succès a été un moment très fort pour moi, parce que j’ai connu plusieurs revers notables dans ma carrière. En 2009, j’étais en tête de la Coupe du Monde KF2 à Alcaniz quand mon moteur a cassé en vue de l’arrivée. L’an dernier, lors de la 2e épreuve du Championnat d’Europe KZ2 au Mans, la même mésaventure s’est produite dans l’avant-dernier tour… J’ai d’autres souvenirs de ce genre depuis toutes ces années, mais c’est du passé maintenant que j’ai obtenu une grande victoire internationale comme celle-ci.
Comment s’est déroulée votre marche triomphale ?
Cette compétition a été pour moi un dosage entre performance et prudence. Le matériel était très efficace et l’équipe a su s’adapter au moindre changement pour maintenir mon Tony Kart/Vortex au maximum de son potentiel. Par contre, les pneumatiques actuels demandent une gestion réfléchie des courses. J’avais réalisé le meilleur chrono puis remporté presque toutes les Manches. Tout allait bien, je partais en pole pour la longue Finale. J’ai tout de suite pris un peu d’avance et je me suis appliqué à ménager les pneus. J’ai conservé cette stratégie alors même que Daniel Bray a commencé à se rapprocher. C’était la bonne option puisque j’ai franchi la ligne d’arrivée en vainqueur 1,4” devant lui. Un grand soulagement m’a submergé ! Le circuit de Genk n’était pas forcément mon préféré, mais je crois qu’il l’est devenu !
Que souhaitez-vous pour l’avenir ?
J’ai 25 ans, je travaille pour l’une des plus grandes usines et je viens enfin de remporter une victoire importante. Ce que je souhaite, c’est de pouvoir continuer. J’aimerais rouler en KZ avec les meilleurs. Je sais que je dois toujours apprendre, mais j’ai la chance de côtoyer Marco Ardigo et je n’hésite pas à suivre ses conseils, c’est un modèle pour beaucoup de pilotes. La suite ne dépend pas que de moi.
Info FIA Karting / © Photo KSP