Parmi toutes les nombreuses disciplines qu’il a pratiquées en Karting, Marc Léon a le plus souvent évolué dans le cadre de courses sprint. En participant pour la première fois aux 24 Heures du Mans Karting, le Bisontin a découvert une nouvelle dimension, celle de l’endurance, avec un baptême réussi dans la plus prestigieuse des compétitions. Intégré dans le team Moncé Sport avec l’équipage Moncé2-TMS, il a terminé dans le Top 15 et 6ème du groupe 2 réservé aux coupes de marque Rotax Max et X30.
C’est en allant voir les 6 Heures de Bourgogne, une des épreuves de l’Euro Endurance Série, à Autoreille non loin de son domicile que Marc Léon a rencontré Gérald Poussin le team-manager de Moncé Sport. Celui-ci recherchait des pilotes pour compléter ses équipages aux 24 Heures du Mans. Connaissant la réputation de Marc en Karting et notamment en Rotax Max, il lui a fait une proposition. Marc n’a pas réfléchi trop longtemps avant de se décider. « L’esprit du team m’a bien plu. Je connaissais quelques-uns de ses pilotes comme Jacques Gautier ou Benoît Lambert, avec lesquels j’ai roulé en Rotax. En revanche, je ne savais rien des 24 Heures sauf qu’elles manquaient à ma carrière de pilote de Karting. Alors j’ai dit banco ! »
Marc est immédiatement séduit par l’atmosphère particulière qui plane autour des 24 Heures du Mans. « L’ambiance est fantastique, depuis la présentation des équipages en ville jeudi après-midi jusqu’à la course et toutes les animations annexes. J’ai été agréablement surpris par l’affluence du public, le nombre de journalistes et de photographes autour de la manifestation. C’est vraiment magique ! Evidemment, j’avais un peu de pression avant l’épreuve. Physiquement, je n’étais pas sûr de tenir, je n’avais pas roulé en Rotax depuis deux ans. A part Florent Jolivet qui a participé l’an passé aux 24 Heures, Emmanuel Charlot, Pascal Huteau et moi étions des néophytes, et 39 équipages, ça faisait du beau monde sur la piste ! Je me suis vite rendu compte qu’il n’y avait pas à s’inquiéter car le team avait tout prévu pour que les pilotes bénéficient des meilleures conditions possibles. Moncé Sport est très bien rodé pour ce genre de compétition. L’organisation était au top. Il y avait toujours de quoi se restaurer et se rafraîchir dans le réceptif, une équipe d’ostéopathes faisait de la prévention avant les relais et de la décontraction après. Je n’ai pas souffert comme je l’avais appréhendé et même après mes six relais, dont un sous le déluge, je n’avais pas envie que ça s’arrête ! »
Coté course, l’équipage connaît des illusions et des désillusions, mais ainsi vont les 24 Heures. « Notre stratégie était d’aligner les tours sans rechercher absolument le chrono afin de ménager la mécanique. Habitué aux courses de vitesse, je me suis appliqué à trouver un rythme pour durer sans trop fatiguer. Nous avions pour consigne d’éviter les vibreurs qui sont méchants pour les axes de roues notamment. Au moment des essais chronométrés, notre pilote est d’ailleurs resté sur ces conseils et n’a pas attaqué autant qu’il fallait. Nous sommes donc partis 35ème mais après 4 heures de course, nous étions déjà remontés au 13ème rang. J’ai adoré les relais de nuit et surtout sous la pluie diluvienne qui nous a surpris à 4 heures du matin. Le châssis était très bien réglé pour ces conditions humides et fraîches, et dimanche matin, nous étions 9ème au général et dans le Top 3 du groupe 2 avec 3 tours d’avance sur notre poursuivant direct. Je rêvais déjà de podium quand j’ai cassé la chaîne juste avant le virage « Boulineau-Leret » à 4 heures de l’arrivée. L’intervention nous a coûté quatre tours. Nous sommes repartis à l’attaque à outrance pour tenter de refaire notre retard, c’était encore jouable. Mais dans mon dernier relais, j’ai à nouveau déchanté lorsque le moteur s’est arrêté, au même endroit que pour la chaîne ! Les mécanos sont venus chercher le kart, nous avons perdu trois tours et le podium alors qu’en fait ce n’était que la bougie qui s’était desserrée ! Nous sommes repartis avec le moteur qui avait pris l’eau pendant la nuit, c’était un vrai tracteur, et nous avons terminé la course 6ème du groupe 2 et 15ème du scratch. Nous étions tous un peu déçus, c’est normal quand on se voit au top et puis qu’on dégringole, mais dans l’ensemble, les 24 Heures ont été une superbe expérience et je suis heureux de les avoir partagées avec toute la conviviale équipe de Moncé Sport. »
Marc retrouvera la ville du Mans les 20 et 21 septembre prochains, mais dans un tout autre cadre, celui du championnat de France Superkart 250 où 60 pilotes viendront en découdre sur le circuit Bugatti.
Toute l’actualité de Marc à découvrir sur son site Internet : www.marc-leon.com
Info future racing commm / Photos KSP