“La découverte du KZ2 fut pour moi une révélation”
Remarqué pour ses récentes prestations en Championnat d’Europe FIA Karting – KZ2 et en Championnat d’Allemagne (DSKC), Valentino Fritsch est un pilote en pleine progression. Aujourd’hui âgé de 17 ans, il n’a commencé le karting en compétition qu’en 2016 et tente de rattraper le temps perdu en roulant dès qu’il le peut à Wackersdorf, où le gestionnaire du circuit n’est autre que son père, Stefan Fritsch.
Lorsqu’on grandit sur une piste, comme vous à Wackersdorf, devenir pilote de karting, est-ce quelque chose de naturel?
Me concernant, pas forcément immédiatement ! Lorsque j’étais plus jeune, mon père était tellement occupé à développer l’activité du circuit, qu’il n’avait pas du tout le temps de me faire rouler. En plus, lors de mes premiers tours de roue, je n’avais pas pris beaucoup de plaisir. Au début, je ne m’intéressais pas spécialement au karting, je préférais d’autres sport comme le tennis, le football ou le tennis de table. Finalement, c’est en testant un jour un kart OK-Junior en 2016 que j’ai eu envie de persévérer. Je me suis investi petit à petit. En 2017, j’ai participé à quelques courses en OK, avant de disputer une grosse saison dans cette catégorie en 2018. Puis, je me suis retrouvé un peu plus tard au volant d’un KZ2. Ce fut le coup de foudre. J’ai compris immédiatement que mon avenir était là !
Ne manquiez-vous pas d’expérience à ce niveau?
Oui, complètement. J’avais tout à apprendre. Dès lors, j’étais content que mon père soit le gestionnaire du circuit. J’ai pu rouler beaucoup et combler mon retard de performance face à mes adversaires. Je voulais être compétitif dès le début de cette saison 2019. J’avoue que c’est un avantage d’avoir cette proximité avec Wackersdorf. Aujourd’hui, je roule sur un châssis Birel ART, qui est la marque vendue dans le magasin implanté sur le circuit, et je peux tester presque quand je veux.
Etes-vous content de votre progression?
Les derniers mois ont été positifs. On a effectué du très bon travail, tant avec le team KSW avec lequel je roule en Allemagne, qu’avec le team officiel lors du Championnat d’Europe. J’ai récemment obtenu des résultats encourageants, notamment dans le cadre du DKM. Et au Championnat d’Europe FIA Karting à Sarno, l’obtention du 4e temps m’a permis de me battre aux avant-postes dans toutes les manches. C’est motivant !
Quels sont vos prochains objectifs?
Je veux encore m’améliorer. Je pense avoir une belle marge de progression devant moi. Je veux me battre pour le podium à chaque course et je souhaite terminer en beauté la saison 2019. Aujourd’hui, je ne pense pas spécialement à l’automobile, je suis concentré sur ma carrière en karting. C’est un sport si passionnant, si excitant : j’adore !
Allez-vous souvent aider votre père sur le circuit?
Mes études restent prioritaires et j’essaye de m’organiser en gérant mes déplacements pour le karting. Je dois rattraper le retard lorsque je suis absent. Mais en effet, j’essaye de soutenir mon père dès que je le peux. C’est intéressant de voir comment cela se passe de l’autre côté de la barrière. Je suis fier de ce qu’il a construit avec son équipe à Wackersdorf. C’est devenu un circuit très prisé des pilotes et des teams. Le complexe accueille les plus belles compétitions, avec de très beaux plateaux. Chaque année, toutes les personnes chargées de l’organisation se démènent vraiment pour mettre sur pied de beaux événements, notamment en FIA Karting. Par exemple, le Championnat du Monde en 2017 fut une belle réussite. La CIK-FIA nous a encore fait confiance en 2019 avec une épreuve du Championnat d’Europe et du Trophée Académie. Cela se fait évidemment avec le soutien des associations et fédérations qui régissent notre sport.
Wackersdorf est-il votre circuit préféré?
Oui, il en fait partie avec Sarno et Lonato. Wackersdorf est un circuit très rythmé. Il engendre de superbes courses, toujours intéressantes à suivre, car les écarts sont souvent réduits entre les pilotes. C’est pour moi une satisfaction de voir ma famille impliquée sur ce circuit, qui est à mes yeux le plus beau en Allemagne.
Quelles sont vos qualités en tant que pilote?
Je m’implique énormément pour améliorer mes performances grâce aux outils dont nous disposons dans le team. Je pense être régulier, ce qui est utile pour bien analyser les situations successives auxquelles nous sommes confrontés. Mon envie de progresser est forte et permanente.
Que pensez-vous du KZ2?
C’est une super catégorie ! Le matériel est très compétitif et les duels en piste sont incessants, à tous les niveaux du peloton. On n’a jamais le temps de souffler, de se reposer, à moins de perdre immédiatement des places. Il faut rester concentré et incisif. Entre la vitesse, la stratégie, le physique et la technique, l’équilibre n’est jamais facile à trouver en KZ2 et on peut très vite perdre le bon rythme. C’est une catégorie exigeante. En dehors de la piste, il y a un travail énorme effectué par l’équipe.
Info FIA Karting / © Photo KSP