Un retour remarqué en karting
Auteur d’une belle carrière en karting avant d’être parti tenter sa chance en monoplace début 2013, Antonio Fuoco a gravi les échelons jusqu’à atteindre la Formule 2 et un poste de pilote essayeur chez Ferrari, après avoir été membre de l’Académie de la célèbre écurie italienne. Par plaisir, l’Italien de 24 ans n’a pas hésité à revenir dans un paddock de karting pour participer au Championnat du Monde – KZ FIA Karting.
Comment est venu l’idée de s’engager à cette épreuve mondiale à Lonato?
Je connais très bien Charles Leclerc. On était équipier en 2017 en F2 chez Prema Racing et on est devenu ami. Il m’a parlé de la marque qu’il a créée avec l’usine Birel Art et de son équipe dirigée par Jordon Lennox-Lamb. Puis, il m’a proposé de revenir rouler et de participer au Championnat du Monde KZ. L’idée m’a séduit. J’ai toujours aimé le milieu du karting, je prends toujours autant de plaisir à me promener dans le paddock et à m’installer dans un kart. Bien sûr, cela m’a rappelé ma dernière saison internationale en 2012, à l’époque où on était adversaire en KF2 avec Charles et Jordon !
Avez-vous toujours gardé le karting dans votre cœur?
Cette discipline représente une partie de ma jeunesse, je ne peux pas l’oublier. Ces dernières années, il m’est déjà arrivé de courir quand l’occasion s’est présentée. Grâce à son partenariat avec l’usine OTK, la Ferrari Driver Academy a souvent organisé des journées de roulage, cela a d’ailleurs débouché sur deux participations à la Winter Cup à Lonato en 2017 et 2018 sur un Tony Kart-Vortex.
Qu’est-ce qui vous a posé le plus de problème lors de cette Compétition?
Être rapide ne m’a finalement pas posé trop de problème. D’ailleurs, en finale, j’ai réalisé un temps plus rapide que celui des trois premiers ! Physiquement et mentalement, je n’ai pas souffert non plus. En revanche, ce fut plus difficile de s’habituer à nouveau à l’intensité des courses face à des pilotes expérimentés, qui roulent tout au long de l’année. Retrouver le feeling en pneus pluie fut un autre challenge à relever. Je rappelle que j’ai terminé ma carrière en KF2, avec un kart à prise directe, sans avoir couru en KZ. C’est pour cela qu’en définitive, ma progression de la 16e à la 11e place en finale m’a fait plaisir. Je peux être fier de ma performance, surtout que je n’avais pas eu le temps de beaucoup tester avant cette Compétition.
Quel est votre meilleur souvenir en karting?
La Coupe du Monde Junior-KF3 en 2011 à Sarno ! J’avais gagné mes six manches et j’étais parti en pole position en préfinale devant Max Verstappen et Charles Leclerc. Esteban Ocon était 2 ou 3 lignes derrière. Il y avait aussi Lance Stroll et George Russell. Charles a gagné, mais je termine à une belle 5e place. L’année suivante, je me suis classé 4e du Championnat d’Europe KF2. Cette époque m’a apporté de grandes satisfactions et m’a permis d’apprendre beaucoup de choses. Toutes les bases du sport automobile, la manière de gérer une course ou les premières analyses des acquisitions de données, je les ai acquises en karting.
Best-of FIA Karting 2020 / Photo © KSP