La passion de la course avant tout
Acteur majeur du karting dans le domaine de la motorisation depuis plusieurs décennies, TM Racing est aussi un constructeur réputé de motos tout-terrain de compétition. Personnage marquant dans les paddocks, Franco Drudi était mécanicien moto de formation. Il s’est consacré aux moteurs de karts dès son arrivée dans l’usine créée par Claudio Flenghi et Francesco Battistelli au milieu des années 80. Dans les statistiques, les mécaniques TM occupent souvent le premier rang de la motorisation dans toutes les catégories internationales de karting et son palmarès regorge de victoires et de titres européens et mondiaux.
Pourquoi un fabricant de motos fabrique-t-il aussi des moteurs de karts ?
– La compétition est la raison de vivre de la TM. Ce qui nous motive, c’est la performance pure, la course, la vraie. A la base, les moteurs de motos étaient aussi de 2 temps, pas très éloignés de ceux des karts. L’esprit de compétition est poussé à l’extrême en karting. Les contraintes sont importantes, le défi est permanent. Voilà ce qui nous plait. C’est pourquoi nous n’avons jamais voulu lancer notre propre challenge mono-marque.
Comment se situent les moteurs KF actuels par rapport aux anciens 100 cc ?
– Les hauts régimes des FA et ICA nécessitaient évidemment de fréquents remplacements de pistons, roulements, bielles, etc. J’étais particulièrement fan de la musique d’un 100cc à 20 000 tr/mn ! Mais il fallait bien évoluer, c’était indispensable. Le KF est désormais arrivé à maturité, c’est une mécanique très fiable qui ne revient pas si cher qu’on le dit. Je ne suis pas d’accord avec la responsabilité qu’on lui donne dans l’augmentation des coûts de la compétition. C’est tout le contexte qui a changé, et le moteur en lui-même n’en est qu’une petite partie.
Quelle est la position de TM Racing par rapport à la nouvelle homologation de 2016 ?
– Tout ce qui peut favoriser une augmentation du nombre de compétiteurs est une bonne chose. Dans un paddock international d’aujourd’hui, on croise beaucoup de personnes riches, voire même très riches. Il est certain que le karting a perdu son attrait populaire et c’est regrettable. Je pense simplement que les moteurs sont souvent considérés comme les principaux responsables et que c’est loin d’être le cas. J’estime que le budget moteur tourne autour de 10 % du coût total de la compétition. Si on réussit à diviser ce poste par 2, ce qui est énorme, cela ne représentera que 5 % d’économie. En dehors de cet aspect, nous travaillons activement avec la CIK-FIA sur les futurs moteurs pour 2016. Nous avons déjà proposé plusieurs prototypes et le développement se poursuit. Quelle que soit la réglementation choisie, la TM se doit d’être présente et en bonne place !
CIK-FIA Best of 2014 / © Photo KSP