A lui seul le résultat de Nicolas Picot lors du Rotax Max Euro Challenge à Salbris, 3e de la finale Senior, mérite que l’on fasse mieux connaissance avec son équipe, Kart Pro Racing. Mais en réalité, les raisons ne manquent pas pour s’intéresser de plus près à cette équipe originale, à commencer par la personnalité de son fondateur.
Dominique Chech possède en effet des compétences rares dans le milieu. Outre sa passion du karting qui ne date pas d’hier puisqu’il a commencé à piloter en 1992, le boss de KPR dispose de grosses références professionnelles en sport auto. Motoriste hors pair, il a travaillé pour Sodemo en Super Tourisme et Formule 3 avant de rejoindre Renault F1 à Viry-Châtillon. Pas étonnant qu’il se réserve la mise au point des mécaniques Rotax du team et que ses moteurs soient si bons! L’utilisation prochaine d’un banc d’essais sur le nouveau site de Kart Pro Racing à Lieusaint (77), tout près de Kartland, va permettre d’aller encore plus loin dans ce domaine.
En termes de performances, l’ambition de Dominique Chech n’est pas mince. Il s’agit tout simplement de gravir un à un les échelons jusqu’au sommet de la compétition européenne. Très au point dans le développement moteur, KPR s’appuie sur une collaboration rapprochée avec Sodi pour la partie châssis. Le constructeur français a maintenant fait la preuve de la qualité de ses produits compétition qui n’ont rien à envier aux marques italiennes. La prestation de Nicolas Picot à Salbris atteste du bien-fondé de ce choix.
Rapide au chrono, 7e temps sur les 51 pilotes Rotax Senior, Nicolas l’était encore dans les manches, mais un abandon au départ de la dernière plombait son score et l’obligeait à remonter de la 18e à la 7e position en préfinale. Visiblement très à l’aise, il poursuivait sur la même trajectoire en finale jusqu’à décrocher une incroyable 3e place sur le podium du Rotax Euro Challenge. Que se serait-il passé avec de meilleures places dans les manches? On ne peut que l’imaginer…
«J’ai deux convictions principales.» explique Dominique Chech. «Tout d’abord, je suis persuadé qu’il est possible de rivaliser avec les meilleures équipes de l’Euro Rotax, nous avons le savoir-faire, les moteurs et les châssis pour cela, pas besoin d’aller voir ailleurs. D’autre part, le karting peut rester abordable. Nous démontrons à chaque course qu’il n’est pas besoin de dépenser des fortunes pour avoir du bon matériel et une bonne équipe. Je tiens absolument à conserver cette façon d’envisager la course. En 2014, j’ai bien l’intention d’obtenir des performances convaincantes au niveau européen avec les pilotes qui me feront confiance. Le podium de Salbris est déjà une étape importante. Il y en aura d’autres! »
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