Avec seulement deux jours de roulage à Sarno, deux semaines avant la Coupe du Monde KF3, pour cause de rentrée scolaire, Etienne Mordret découvrait encore le tracé de Sarno, lors de la plus prestigieuse épreuve de l’année. Aussi longue que Zuera, mais comprenant davantage de virages serrés, la piste de Sarno reste plus difficile à appréhender en peu de temps. Au volant de son Zanardi/Parilla du team CBK, la journée d’essais non-qualificatifs du jeudi était de première importance pour Etienne.
«Cétait plus compliqué pour moi cette fois ici à Sarno, explique posément le jeune pilote. Lors du Championnat d’Europe à Zuera j’avais pu m’entraîner davantage, je connaissais mieux les subtilités de la piste espagnole. Là ce n’était pas évident. Même chose pour la mise au point du matériel: j’ai crevé dans la 1ère des 4 séances d’essais, on a réparé, mais le pneu a dû être changé dans la suivante, ce qui fait qu’on a eu seulement deux séances complètes pour travailler. J’ai commencé à me sentir bien en piste vendredi matin pour le warm-up. J’ai été gêné ensuite dans les chronos, en 8 minutes on ne fait pas beaucoup de tours lancés. Mon temps est un peu décevant par rapport à ce que j’avais fait au warm-up, mais beaucoup mieux que ce qu’on pouvait espérer jeudi soir !»
8ème de son groupe, 33ème au général, Etienne se retrouve en 5ème ligne au départ de ses manches qualificatives, soit dans le milieu du peloton, là où c’est le plus mouvementé. Effectivement, cela n’a toujours été facile: «Sur mes 6 manches, seules 2 se sont déroulées correctement, j’ai pu terminer
5ème et 9ème, sinon… Les conditions particulières de température et de gomme ont perturbé plusieurs départs. Il suffit qu’un pilote de tête peine à accélérer sur la ligne à l’extinction des feux et toute la file est retardée, cela m’est arrivé plusieurs fois, quand j’étais sur la ligne extérieure. Il y avait aussi les accrochages qui n’ont pas manqué devant moi: quand on parvient à les éviter, on met les pneus dans la partie sale de la piste, et après c’est un peu galère.»
Au classement intermédiaire, il lui manque 6 points pour obtenir sa qualification. Parti en 4ème ligne pour la finale B, les choses n’ont pas été simples non plus: «Dans le tour de formation, j’ai chauffé mes gommes pour les nettoyer et le moteur a calé. Impossible de le relancer tout de suite, j’ai perdu trop de temps pour reprendre ma place sur la grille. Ensuite la procédure «slow» a été déclenchée à la suite d’un incident, on ne pouvait plus doubler. Après le restart, j’ai à nouveau sali mes pneus hors de la trajectoire, je n’avais pas le choix et il a fallu que tout ça se nettoie. En fait, je n’ai pu faire qu’un seul tour sans souci et c’était déjà fini.» 17ème sur la ligne de départ, Etienne passe celle d’arrivée en 11ème position.
Même si Etienne n’a pas réussi à se qualifier, la Coupe du Monde KF3 aura été une bonne expérience pour ce pilote de seulement 12 ans. La KF3 internationale, c’est un autre monde. Ce genre de courses est vraiment très formateur. « Je suis jeune, j’ai encore besoin d’apprendre, mais je me sens plus en confiance pour l’année prochaine dans les courses internationales, CIK ou WSK.» Prochain rendez-vous au GPO d’Essay fin octobre pour la conclusion du Championnat de France avec des ambitions de podium et même au-delà…
Site officiel: etienne-mordret.fr
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