Si le Grand Prix de Shangaï a vu la victoire de Lewis Hamilton devant les deux Red Bull de Vettel et Webber, le fabricant de boisson énergétique autrichien n’en néglige pas pour autant le marché chinois. Doté d’un potentiel gigantesque, il n’est cependant pas facile à pénétrer. Les valeurs habituelles de Red Bull, vitesse, puissance et performance, ne correspondent pas vraiment à la culture chinoise, peu sensible à tant d’individualisme. Le faible taux de remplissage des tribunes du GP de Chine en atteste.
Red Bull a décidé de prendre le taureau par les cornes en attaquant le mal à la racine. Le karting pourrait bien être la porte d’entrée dans l’Empire du Milieu. Promouvoir un sport mécanique de base, favoriser l’éclosion de champions locaux et installer à terme un pilote chinois dans un baquet de F1, tels pourraient bien être les objectifs de Dietrich Mateschitz, le fondateur de la marque.
Différentes sources font état du soutien de Red Bull à la compétition karting encore balbutiante en Chine. La formation des pilotes se met en place, les courses se multiplient, des passerelles vers la monoplace sont lancées et les médias sont cordialement invités à suivre les opérations de près. Bref la stratégie a pris les commandes et le résultat pourrait bien être spectaculaire d’ici quelques années.
En attendant, l’affaire ne doit pas laisser indifférents les constructeurs européens de kart, ni la fédération internationale. Le projet WSK Asia est déjà sur les rails dans des pays proches de la Chine pour 2012. Il faut dire que la terre tremble moins à Shenzhen qu’au Japon et que le développement de cette nation gigantesque fait briller les yeux des entrepreneurs. Quand la Chine s’éveillera (aux sports mécaniques), le monde (du karting) se réjouira ? Wait and see…
Info Kartcom / © Photo Red Bull Racing – Clive Mason – Getty Images